Féminité = (n.f.) Ensemble des caractères physiques, psychologiques et comportementaux, liés au sexe ou au genre, considérés comme « spécifiques » de la femme.
Selon moi, la féminité englobe l’expérience personnelle et subjective qu’une femme fait du fait d’être femme mais cette femme peut aussi être femme sans faire l’expérience de « la féminité », ce qui ne la rend pas plus ou moins femme. Aussi, un homme peut faire l’expérience personnelle et subjective de sa propre féminité. Comme l’a dit Simone de Beauvoir : « On fabrique la féminité comme on fabrique d’ailleurs la masculinité, la virilité » (1978).
Notre société qualifie certains traits physiques, comportementaux et psychiques de « féminins » et d’autres de « masculins ». Je ne suis pas en accord avec cette distinction et c’est pourquoi j’invite chacun.e à redéfinir ce qu’elle/il a envie de mettre derrière « féminité » si ce terme ne lui parle pas. Nous pourrions par exemple le remplacer par « humanité » : ce qui fait de moi un humain ou « unicité » : ce qui me rend unique parmi tous les humains.
Dans ma démarche inclusive, j’invite chacune et chacun à être ou à réinventer ce qu’elle/il souhaite être. Mettre les personnes dans des cases n’a jamais contribué positivement à l’épanouissement et c’est pourquoi il était important pour moi de préciser mon usage potentiellement réducteur du terme « féminité ». Nous vivons actuellement dans une société qui maintient une distinction de deux genres (femme/homme) qui se fait sur la base de la distinction anatomique des sexes (vulve-vagin-utérus/pénis-testicule). Cela crée de l’exclusion et invisibilise les personnes intersexes mais aussi les personnes transgenres. La majorité des personnes a intégré ce système binaire (homme ou femme – pénis ou vagin), sans le questionner, et ne trouvera pas de difficulté à se référer au terme « féminité ». Cependant, certains hommes se sentiront exclus de cette catégorie. Là encore, le choix de ce mot divise. Bien qu’en majorité je travaille avec des personnes ayant l’anatomie vulve/vagin/utérus et s’identifiant au genre féminin (justifiant l’usage du mot « féminité »), l’accompagnement individuel que je propose est ouvert à toute personne souhaitant faire un travail sur soi : cis-genre et personnes LBGTQIA.
La dispute durera tant que les hommes et les femmes ne se reconnaîtront pas comme des semblables, c’est-à-dire tant que se perpétuera la féminité en tant que telle.
Simone de Beauvoir